La pluie tombe lentement en ce soir sombre. Le sol est acculé par la douce brise, les flaques de pluies frémissent laissant des vagues d'amertumes sur celles ci. Au loin quelque chose s'approche, les bruits sonnent dans la rue déserte comme plusieurs coups de tambours battants, chaque pas perfore le sol d'un coup sec infligé au bitume. Le bruit court dans la nuit, et brutalement la personne chute lourdement sur le sol, sa tête embrasse la flaque d'eau avant que l'os de son crane se fracasse contre la pierre mais tel un spartiate de l'ancien temps il se redresse et reprend sa course. La personne court. Quelque chose la poursuit, il est seul dans la nuit. Son ombre me fait penser à celle d'un singe, petit et habile, un enfant peut être, un macaque face à deux gorilles, son destin est tout tracé, pauvre enfant.
La nuit masque les soupirs, mais le ciel lui semble en colère en ce soir de noël. La pluie est devenue battante, pire, ce ne sont plus des gouttes qui tombent du ciel mais des grêlons. Son souffle s'écourte, il passe devant chaque ruelle, et chaque pas est un pas de plus vers une mort certaine. La nuit masque les soupirs, mais la terre elle est en colère en ce soir de noël. Voilà que notre jeune bambin se ramasse une fois de plus. Cette fois ci, le craquement de son bras est sourd, l'os se démantèle à l'intérieur de la chair et son cris perce la nuit. La douleur envahit ses membres, il hurle comme un loup parle à la lune, ses yeux s'exhortent or de leurs emplacement, sa tristesse est acculée. Le jeune bambin se redresse portant son bras comme un très lourd fardeau pour un enfant de son âge, il avance encore quelques mètres puis tourne au prochain coin de rue. Il avance dans la noirceur du paysage et devant lui se dresse un mur, un éléphant de pierre l'empêchant de continuer sa route. Exténué les agresseurs s'avancent vers le gamin, ils l'ont enfin rattrapé. Le destin joue parfois des tours, la roue tournait enfin. Le jeune homme reculait mais dans ses yeux impossible de lire la peur, du courage, dans une telle situation, on ne peut que lever les yeux au ciel et contempler la beauté du paysage. Le premier homme s'avance. Il accule le jeune homme et pointe un long Luger Parabellum magnifiquement brillant, on dirait que le temps n'a pas laissé d'empreinte sur l'acier de l'arme. Le voyou appuie sur le front du gamin. Les yeux du petits ne tremblent pas. On distingue ses yeux jaunis par l'envie d'en finir. Soudain l'homme tourne la tête vers son comparse puis balance des mots sans queues ni tête.
Homme : " Il a des yeux de renards le gamin, il croit m'impressionner " Dit-il.
Le silence prend son droit, puis son compagnon lui répond d'une voix sèche.
Homme : " Finis le vite, ma femme m'attend. De toute manière, on ne sait même pas pourquoi on le tue le gamin. Apparemment c'était le fils d'un gars de la mafia, tu sais laquelle. C'est peut être pour ça..." Aboyait-il.
L'homme se caressait le menton, il était aussi stupide qu'une poule dans un poulailler, qu'un poisson qui tourne dans un aquarium oubliant toutes les trois secondes le sens de sa vie. L'autre homme, le prédateur à l'arme violente, mit un violent coup de poing au jeune homme qui sentit sa mâchoire se fracasser sous l'impact. Il tomba sur le sol et se releva avec le visage tuméfié. Il s'appuya contre le mur et reprit sa place. Quel force de mental pour un enfant de son age devait se dire l'homme. Il sourit alors de son sourire pervers puis il pressa la détente...
Un coup de feu retentit dans la nuit brisant le silence et faisant même stopper la pluie. La balle sortit de nulle part, un coup de feu précis qui percuta le bras du gorille. Le sang gicla fort lorsque la petite pièce de métal pénétra la chair et le sang de la victime. Un deuxième coup de feu retentit, cette fois ci la tête du gorille explosa sous l'impact, à l'intérieur de son crâne son cerveau avait été violemment percuté par la balle. Le gorille s'effondra mort sur le coup. Un troisième et dernier coup de feu retentit. La balle frappa l'homme qui était resté en retrait, la balle lui enfonça le cœur brutalement, l'aorte explosa d'un coup sec faisant jaillir dans son corps une hémorragie sanglante sans précédents. Une ombre apparus alors face au gamin qui ne comprenait pas. L'homme lui saisit le bras d'une poigne forte. Ses yeux étaient si doux pour quelqu'un qui avait tué deux personnes, impossible de voir à quoi il ressemblait tant la nuit était épaisse et le brouillard épais. L'homme s'arrêta plusieurs coins de rues plus tard, les sirènes de police étaient déjà là et soufflaient leurs mélodie en ce jours bénit par l'histoire. Alors la voix de l'homme se mit à retentir.
